L’entreprise privée est liée par la rentabilité et dans un marché libre, elle l’est aussi par la compétitivité vis-à-vis de la concurrence. Au Québec, la plupart des intervenants du milieu s’accorde désormais sur le fait que l’industrie forestière ne réponde plus à l’une et l’autre de ces deux notions (AbitibiBowater, 2008; CIFQ, 2008; Sommet sur les forêts, 2007a). La conséquence à cela, prévisible depuis plusieurs années (CÉGFPQ, 2004), est la consolidation de l’industrie en quelques compagnies de grande envergure et la fermeture des usines moins performantes.
Ce manque de compétitivité est le résultat de deux crises simultanées (CIFQ, 2008). D’une part conjoncturelle, causée par une récession, un conflit d’exportation et un dollar fort. D’autre part par une crise structurelle, où le modèle forestier ne répond plus aux besoins et où il y a un manque de bois abordable et de bonne qualité. Dans ce contexte, plusieurs consensus se sont dégagés.

Aperçu des coupes effectuées par Kruger sur l’île René-Levasseur. (Source: Wikipédia)
L’un des plus récents s’est formé autour du Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ, 2008). Remarquable par la diversité des organismes liés à ce dernier, le mot d’ordre du consensus est la diminution des coûts d’approvisionnement de la fibre et d’aménagement des forêts.
Par ailleurs, cette coalition prône aussi la certification des territoires forestiers, la séparation des aménagements non commerciaux de la récolte commerciale, ainsi que le maintient de la sécurité d’approvisionnement.
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