En parallèle à tous ces changements, la situation nationale et internationale change. Le dollar canadien atteint des sommets devant la devise américaine, et les prix du pétrole grimpent en flèche, nuisant aux exportations et aux transports des bois.

Pour ajouter à cela, en 2001, les États-Unis accusent une fois de plus le Canada de subventionner l’industrie forestière et de pratiquer le dumping des produits ligneux, nuisant à l’industrie américaine. Ainsi, le département américain du Commerce impose de forts frais de douanes aux bois du Canada (Bordeleau et Montpetit, 2006). À la conclusion d’une entente en 2006, le Canada perd plus d’un milliard de dollars, et se fait imposer des quotas à l’exportation, cela malgré les avis défavorables de l’Organisation mondiale du commerce à l’endroit des États-Unis.

La Maison Blanche, à Washington (Source: Wikipédia)

La Maison Blanche, à Washington (Source: Wikipédia)

En 2009, les Américains réitèrent arguant que certaines provinces, dont le Québec, n’ont pas respecté leurs quotas d’exportation. Une taxe de 10 % est ainsi imposée. À ce jour, cette dernière taxe persiste encore.

Et les compétiteurs?

En plus de cette crise avec les voisins américains, de nouveaux compétiteurs émergent. Depuis quelque temps, plusieurs pays se sont lancés dans les secteurs forestiers jadis acquis aux entreprises du Canada. Certains de ces pays ont un grand potentiel de développement, et voient par ailleurs une croissance fulgurante de leur économie.

Plantation industrielle d'eucalyptus au Brézil (Source: Wikipédia)

Plantation industrielle d’eucalyptus au Brézil (Source: Wikipédia)

Par exemple, la Food and agriculture organization (2003) indique que le Brésil dispose de 6 millions d’hectares en plantation intensive, avec une croissance forestière pouvant atteindre 40 m3/ha/an. Par comparaison, le Québec a une moyenne de 1,2 m3/ha/an! De plus, la main-d’œuvre est généralement moins onéreuse dans ces pays.

Ainsi, le constat est que ces nouveaux compétiteurs produisent plus, et la plupart du temps en deçà du prix coutant au Québec (CIFQ, 2008).