Les forêts exploitables du Québec constituent le quart d’un territoire de 1 667 441 km2. De cette superficie, 355 004 km2 sont du domaine public, soit 83,7 % de la superficie productive, et appartiennent donc à l’ensemble des Québécois. (MRNF, 2008j).

Carte des tenures privées et publiques (Source de l’image : Commission Coulombe)

En 2007, cette superficie contenait un volume total de bois de 3 124 028 567 m3, et avait une croissance annuelle de 35 854 822 m3 (MRNF 2008j). Ainsi, la croissance à l’hectare par année est d’environ 1,2 m3. Cette croissance constitue la quantité de bois qui pousse par année et le volume théorique qu’il serait possible de couper à perpétuité sans entamer le capital.

Superficie du territoire forestier québécois, et comparaison avec l’Île de Montréal

Pour faire un parallèle avec le monde économique, ce capital peut être associé au volume total, et la croissance annuelle, au rendement sur le capital. Tout comme en économie, il est préférable de ne jamais entamer le capital afin de préserver le rendement.

L’impact des maladies et du feu

Les feux et les maladies ont de grands impacts sur les forêts. Aussi, ces perturbations naturelles font partie des cycles de vie des écosystèmes. À titre d’exemple, le feu est un élément essentiel pour la régénération des forêts de pins gris. Néanmoins, les perturbations naturelles peuvent avoir des conséquences catastrophiques.

Superficie affectées par les feux (Sources: MFFP)

En effet, entre 1970 et 1980, 235 millions de mètres cubes de bois furent dévastés par les épidémies de la tordeuse des bourgeons d’épinette. Reporté sur le volume total actuel, c’est comme si cet insecte avait détruit 7,5 % de l’ensemble des forêts exploitables du Québec.

Concernant le feu, les superficies brûlées de 1973 à 2004 représentent moins de 4 % de la superficie des forêts sous aménagement, avec un total de 1 794 256 hectares de forêt affectés par le feu. Cependant, l’année 1991 a vu éclore 1 156 feux, où près de 380 000 hectares de forêt furent affectés.